Le Grand-Ringelstein apparaît dans les textes en 1228 comme étant une possession de l’évêché de Strasbourg. Cependant, ses maçonneries en pierres à bosse indiquent qu’il a été érigé à la fin du XIIe siècle ou tout au début du XIIIe siècle. Au XIVe siècle, il sert de centre d’administration domanial. Au XIVe siècle, il sert de centre d’administration domanial : est-ce pour cela que, en 1366, le château de Ringelstein est exclu de la vente de la vallée de la Bruche par l’évêque au comte de Salm ? Il est possible qu’il ait été laissé à l’abandon dès le XVe siècle : en effet, il ne figure pas parmi les forteresses épiscopales qui sont passées en 1448 sous le contrôle de la ville de Strasbourg.
A environ 1300 mètres se trouvent les vestiges de l’enceinte communément appelée Petit-Ringelstein. Construite en pierres sèches, son plan adopte une forme d’amande dont la pointe est orientée vers le nord. Elle est entourée d’un fossé au nord et à l’ouest. Un étroit passage, côté nord-est, pourrait correspondre à l’ancienne porte. On ne décèle pas de traces de bâtiments ou d’une tour. Son fossé a servi de carrière de pierres lors de la construction du Grand-Ringelstein (vers 1200). Divers indices montrent que la partie haute l’enceinte a été élevée à la hâte pour servir d’enceinte de siège lors de celui du proche château de Hohenstein en 1338 (un boulet de catapulte y a été découvert). Il est très probable que le petit du château que possède le noble Anselme de Ringelstein, dont le nom apparaît dans une charte de 1137, et auquel a succédé Grand-Ringelstein.
Sur ce même massif du Ringelsberg sont visibles, outre les châteaux déjà mentionnés, les deux enceintes de la Schwedenschanz et du Spiess (auxquelles s’ajoute celle du Kastel sur la rive droite de la Hasel). Elles sont toutes les trois contemporaines du siège du Hohenstein de 1338.
Vue idéale du Grand-Ringelstein. Dessin N. Mengus
Aspect supposé du Petit-Ringelstein par N. Mengus
1. Fossé.
2. Porte nord.
3. Vaste basse-cour de plan polygonal abritant des vestiges de bâtiments construits le long de ses remparts est et ouest. La partie originelle de l’enceinte est bâtie en pierres à bosse et percée de fentes d’éclairage caractéristiques des environs de 1200. Ces fentes d’éclairage appartiennent à un ancien logis. La partie supérieure, construite en un appareil irrégulier, indique une reconstruction tardive.
4. Porte sud.
5. Donjon pentagonal (vers 1200) tourné vers le côté de l’attaque. Il est construit en pierres à bossage et protège un corps de logis construit en enfilade derrière lui.
6. Emplacement d’une citerne à filtration écroulée. A l’origine, elle se trouvait au sommet du rocher.
7. Logis seigneurial bâti à cheval sur deux rochers (vers 1200).
Crédits : N. Mengus : Textes, reconstitutions et plan (d’après Th. Biller)
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite